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QP1C - coming soon |
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En cette période
de Noël, nous sommes en droit d’exiger de la vie de petits
contes comme lorsque nous étions enfant. Une grande forêt
avec un grand sapin (de Noël), décoré de boules
(de Noël), de guirlandes (de Noël) et avec tout plein de
cadeaux à ses pieds (au sapin de Noël). Ce qu’il
y a de bien dans les contes de Noël, c’est que l’on
ne se demande pas ce que fout ce sapin décoré au milieu
de la forêt. D’ailleurs dans cette dernière il
n’y a pas qu’un grand sapin décoré, il y
a également des élans qui volent, un gros père
Noël (il faut dire que Noël ne dure que deux jours et que
le reste du temps, il ne fait que bouffer des hamburgers au Quick
du coin avec ses potes les lutins), des gens qui sourient connement
à leur gosse, des queues interminables dans les magasins, etc.
Bref, ne comptez pas sur moi pour vous parler de Noël sur cette
page, je laisse le soin à J.P-Peyrnaud de le faire dans son
JT de 13 heures. Au pire allez vous acheter Harry Potter (1000 pages
de sapins et de lutins). |
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C’est la vie de cette
personne que je vais vous conter dès à présent.
Son nom : DJ Booths (photo ci-dessus). J’ai connu Jérôme,
alias Djé, (qui deviendra par la suite DJ Booths le temps de
quelques soirées techno-mix) pendant mes études. Il
venait de Pujot (en Avignon). A l’époque, nous devions
former des trinômes pour passer les examens oraux hebdomadaire.
Sur la feuille, il ne restait plus beaucoup de place, je me retrouvai
donc avec ce monsieur Jérôme et un autre gars de Chambéry,
j’ai nommé Gregory alias Greg qui deviendra par la suite,
Grigs, Gravigs, la chipo, golden chipo, ou void* pour ses collègues
informaticiens (j’aurai l’occasion de revenir sur son
cas dans un prochain numéro). Nous venions de former ce qui
allait devenir le légendaire trinôme B13. Je dois avouer
que cette époque me fascinera toute ma vie. C’est lors
de ces colles à trois que j’ai appris à cerner
le Djé (le Grigs aussi d’ailleurs). Je pense que je ne
peux pas vous parler de lui sans m’attarder un peu sur cette
période et vous en citer quelques scènes mythiques.
Car c’est dans ce « vietnam scientifique » que s’est
forgé le Djé du 21ème siècle. Dans cet
article, je garderai de la science la rigueur de la présentation
et vous proposerai donc le plan suivant. Section 1 : « Djé
et les études scientifiques ». Section 2 : « Djé
et la life » (époque mix/techno/despé/volley-ball).
Section 3 : « Le Djé de QP1C ». |
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Section 1 : Djé
et les études scientifiques (époque viole de gambe/tableaux
noirs). « Yesssssssssssssss brother » est peut-être
la phrase que nous avons le plus souvent entendu avec le Grigs en
sortir de colles. Elle était souvent le résultat d’un
examen oral réussi de la part du Djé rarement du à
des révisions poussives exercées la veille (comme ne
le préconise d’ailleurs par le magazine Phosphore ).
Le Djé était un virtuose de la colle oral et n’a
que très rarement minoré le B13 (je parlerai de Greg
la prochaine fois). Déjà à l’époque
il savait utiliser à bon escient les perches que la vie lui
tendait mais sa grande force résidait dans sa capacité
phénoménale à baratiner l’examinateur.
Il vous est sans doute arrivé (au moins une fois dans votre
vie) de discuter avec quelqu’un d’un sujet dont vous ne
soupçonniez pas l’existence avant que cette personne
ne vous en parle (persuadée, elle, que vous êtes bien
calée sur le propos). Votre interlocuteur parle, parle, parle,
vous hochez sans arrêt la tête en signe de compréhension,
ponctué de-ci de-là par des « moui », «
tout à fait », « bien sûr » et là
Paf : votre interlocuteur marque un temps et vous jette dans la gueule,
aussi sec : « Dans un espace vectoriel topologique séparé,
toute partie compacte de ce dernier est bornée… ».
Vous dites « Bien sûr, c’est clair » (le Djé
aurait même poussé le vice à dire « C’est
trivial ! »). Il rétorque : « Mais non ce n’est
pas vrai du tout en fait, je me suis trompé ! ». Et vous
: « Ah oui clair, pas forcément bornée, tout à
fait » (le Djé aurait poussé la traîtrise
jusqu’à dire « C’est ce qui me semblait »).
Et puis, de se reprendre, votre collègue termine : «
Ah mais non… oui c’est çà elle est bien
bornée, je confondais avec les espaces vectoriels topologiques
hilbertiens compacts localement convexe à valeur complexe définie
par une bijection sur des hyper-espaces triangularo-affines ».
Et vous concluez par un petit « et oui ! » (tout petit,
vous savez que vous jouez la pause café). Le Djé connaissait comme nous tous cette technique mais lui la maîtrisait parfaitement (je parlerai de Greg la prochaine fois). Certes il y eut quelques dérapages mais ils restèrent anecdotiques. Djé nous a démontré, sous les yeux ébahis de l’examinateur, que 0 = 0, en 45 minutes et deux tableaux remplis. Ce jour-là il a minoré (je parlerai de Greg la prochaine fois). Toutefois, ne se dégonflant pas, il a soutenu que son résultat était juste.Cela ne faisait aucuns doutes : Djé était talentueux dans l’art du phrasage. Il finirait dans le commerce, le bizness, la « life » comme il s’amusait à nous le répéter souvent. Et il a réussi sans toutefois se priver des bonnes choses de la vie à caractères non scientifiques, thème que nous allons aborder dès à présent. |
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Section 2 : « Djé et la life
» (époque mix/techno/despé/volley-ball).
Résumer Djé à la science serait lui manquer de
respect il me semble. Je me souviens qu’il était souvent
à la tête de la mode lounge de l’époque.
Underground avant l’heure, Djé faisait passer la «
life » avant les contraintes du quotidien. J’ai appris
çà de lui. Plus tard, j’ai appelé ce mouvement
la « Djé Touch », carrefour de nombreuses influence
musicales, graphiques et fashion. Qui aurait-cru en le voyant dans
sa piaule de la Q (la quarantaine – foyer étudiant de
Lyon) qu’il caresserait les rampes d’ascenceur des plus
hauts buildings américains ? Moi je m’en doutais un peu
ma foi. La France était trop petite pour lui. La naissance
de la «Djé touch » remonte aux classes préparatoires
lorsque nous étions au bureau des élèves en spé.
J’étais le responsable du journal du bahut et mister
Djé était responsable « soirée ».
Il partageait cette lourde tâche avec le stéphane noiret.
Soucieux de réussir ces teufs et de marquer l’histoire
du mix, Djé avait ressorti ses platines de scratch. Lorsque
je lui demandais si cette passion pour le mix était née
lors de son élection au BDE, il m’assurait que c’était
loin d’être le premier disque qu’il astiquait et
qu’adolescent, il en avait « ruiner des diam’s sur
la platine de la madre » (les initiés comprendront).
Je préférais ne pas juger la qualité des remix
du Djé en live et me contentais de dire que je n’y connaissais
rien en techno-scratch. Toutefois, son rêve était ailleurs
lorsqu’il mixait, la main gauche sur la platine, et la droite
manipulant avec dextérité le décapsuleur à
despés (livrés par caisse entière pour qu’il
reste « peacefull all the fuckin’ night ». L’avenir
de DJ Booths – c’est à cette époque qu’il
a endossé pour la première fois ce pseudo - n’était
pas à Lyon mais bien à Ibiza. A relayer un David Guetta
au décapsulage de despé pendant qu’il mixait devant
des «bikini bitches» (à ce propos, en parlant de
bikini, saviez-vous que Bob l’éponge habite Bikini Bottom
? Vous ne connaissez pas Bob ? Allez donc apprendre à le dessiner
pour tuner l’intérieur de votre panda 4x4, ici).
Bon c’est vrai qu’on entend plus parler de Guetta que
de DJ Booths. D’un autre côté, et peu de personnes
le savent, c’est Djé qui est à l’origine
du nom des soirées ibizo-panamienne « *** me, I’m
famous ». Eh oui, quand même, çà le fait.
L’époque techno-mix du Djé s’est essoufflée
en fin de classes prépas. Il a rangé les vinyles et
sorti le short Décathlon. Il a quitté la période mix pour intégrer notre fameuse équipe de volley-ball (avec le Nouf). Le monde de la nuit l’avait cassé, il devait se refaire une santé. Il prit son rôle d’attaquant très au sérieux et après avoir caressé les plus belles platines, il caressait à présent le filet en lâchant régulièrement des « fuck » lorsque la balle s’écrasait mollement dans le filet suite à un smatch des plus moyens (en finale de la coupe inter-école "babybel-BHV"çà vous tue un homme !). Il avait fait du service cuillère sa spécialité. D’un coup sec il tapait fortement la balle (lâchant pour le coup un « yesssssssss »). La balle filait verticalement au-dessus de sa tête, touchait le plafond et retombait devant lui. L’arbitre sifflait. Point pour l’équipe adversaire (en finale de la coupe "Bricorama-Villageoise International Volley Cup of Lyon", çà tue une équipe!). Non, le Djé n'était pas fait pour la compétition. Son kiffe était dans l'entrainement. Chaque mardi soir, il n'hésitait pas à repousser ses limites sous nos yeux ébahis. Il enchaînait les services. Il en redemandait à chaque fois sans se soucier du lendemain. Des despés, des despés et encore des despés et pas des bouteilles, non… des formidables de despé… Qu’est-ce qu’on a pu se mettre après les entrainements de volley. Une fois minuit passé, Djé rejoignait la Q, en short decathlon avec la "saucisse" (sac en forme de saucisse pour ranger en long 5 à 6 ballons de volley, très ridicule, inesthétique et gênant dans le métro), et Nouf et moi allions écouter du Eels pour s’endormir « peacefull ». J’entend encore le Djé hurlant dans les rues de Saint-Jean : «Ah c’est bonnard la life!». Le TP mapple le lendemain l’était moins. L’époque Volley-Despé a pris fin lors de notre défaite contre l’équipe des filles de prépas… De là, à parler d’un échec ! Djé rentrait maintenant en école d’ingénieur, sa destinée commençait à prendre forme. Fini les platines, les compétitions sportives, il regardait plus loin… Il irait à « Question pour un champion », dresser du Lepers, tel était maintenant son objectif. |
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Section
3 : « De NYC à QP1C ». 2001 - NYC
- Après avoir sillonné la France, le Djé s’en
va manger du Burger King et boire des Buds aux States. Il le sait,
on ne passe pas à "Questions pour un champion" facilement.
Il faut avoir des bagages, lu des livres, vu des films, caressé
le monde, croqué la grosse pomme. C’est à Wall
Streets qu’il fait ses premières armes, crash ses premiers
serveurs. Son ex-compagnon de platine est à l’ONU. Le
monde est petit. Djé est maintenant dans le monde de la money,
de la « easy money » comme il se plait à le dire.
Il loge dans un petit 100 m² à quelques pas des Twin's.
Nous sommes l'été 2001 lorsque nous discutons ensemble
"Bacardi et Fuckin' terrasse avec vue sur NYC" via MSN.
Ce sera notre dernière conversation Lyon/NYC avant ce que le
monde a coutume d'appeler maintenant "les évenements du
11 septembre". Je me souviens de ce 7 semptembre 2001, le jour
de sa soutenance de mémoire de dernière année.
Le Djé était revenu de NYC à Lyon pour l'occasion.
Nous nous sommes croisés quelques minutes, le temps d'échanger
quelques souvenirs communs et un peu d'avenir. Il était diplômé
et s'approchait petit à petit de son objectif. Il rentrait
sur NYC le mardi 11 septembre 2001... Ce jour-là, comme beaucoup
de gens, je me suis assis comme un con devant la télé
pendant les 12 heures de JT à regarder des milliers d'avions
se crasher sur le quartier du Djé. Impossible de le joindre
le bougre. Je remercie mes parents de m'avoir privé des téléfilms
dramato-tragico-tristes américains de M6 |
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matthieu |
1/ QP1C : « Question pour un champion ».
jeu TV pour joueur aimant Julien Lepers, les fiches jaunes et les encyclopédies
sur le Nil. 2/ Phosphore : magazine pour étudiant aimant les études et étudier. |